Je me lance dans une série d’articles sur mes destinations de voyage rêvées. Comme charité bien ordonnée commence par soi-même c’est par le Burkina Faso que nous démarrerons. D’autant plus que oui, en toute objectivité, le pays des hommes intègres mérite amplement sa position de numéro 1 dans ma destination wish list !
Tout d’abord parce que les terres du Burkina Faso abritent mes racines. Bien que cela fait au moins 15 ans que je n’y ai pas mis les pieds, je me sens entièrement connectée avec le Burkina. Ce que je vais en dire dans les lignes qui suivent est donc un savoureux mélange entre de très lointains souvenirs, ce qu’on m’en a dit et ce que j’ai lu.
Mais revenons aux raisons objectives qui font que ce petit pays enclavé d’Afrique de l’Ouest mérite sa place dans un classement des meilleures destinations de voyage:
Un pays qui vous emmène dans un univers tout rouge
Dès le tarmac de l’aéroport de Ouagadougou, on pénètre le climat chaud, humide et rouge si particulier du Burkina Faso. Le sol du pays se compose en majorité de latérite. Cette terre rouge omniprésente se dépose en fine pellicule de poussière sur tout : habitants, voitures, bâtiments… Si bien que le Burkina semble recouvert d’un léger manteau ocre.
The place to be pour découvrir la modernité des villes africaines
En occident, on a tendance à figer l’Afrique dans son passé ou dans la virginité de ses espaces naturels. Pour preuve, l’Animal Kingdom d’Orlando qui résume assez bien l’image de l’Afrique dans le monde occidental. A savoir des animaux, la savane et quelques villages dépourvus des technologies modernes. Cette Afrique là existe mais elle ne suffit pas à représenter la réalité des modes de vies africains.
À Ouaga et Bobo, au détour du Fespaco (Festival panafricain du cinéma) et du SIAO (Salon de l’artisanat ouest africain) vous rencontrerez les afropolitains du Burkina. Ils représentent 28% de la population burkinabè.
Un périple pour une dizaine de peuples à découvrir
274 200 km2 c’est peu et pourtant, c’est dans cette modeste superficie que le Burkina abrite une soixantaine d’ethnies : Mossi, Peuls, Lobi, Kurumba, Gourmantché, Bobo, Bwa, Nuna, Nunuma, Winiama, Léla, Marka, Touaregs…
Toute cette diversité concentrée cohabite en paix et vient enrichir la culture burkinabè.
Connaître un pan de l’histoire Africaine
L’Afrique n’a pas d’Histoire affirment certains. Le Burkina Faso, est un bon point de départ pour s’éduquer et combler quelques lacunes sur l’Histoire de l’Afrique noire. Je trouve ce point essentiel car l’ignorance est mère des préjugés et « L’éducation est le logiciel de l’ordinateur central qui programme l’avenir des sociétés« .
Quoi de mieux que la terre natale de Joseph Ki-Zerbo, l’historien qui a révolutionné l’historiographie africaine pour saisir à quel point l’Afrique n’a pas attendu un certain président français pour entrer dans l’Histoire ?
Au Burkina, vous rencontrerez l’arbre à palabres, le Baobab, lieu central de la transmission des mémoires des peuples du pays à la terre ocre. Sous cet arbre, il se peut qu’on vous parle de Yennenga : mère de l’empire Mossi.
Plus proche de nous, on vous parlera sans doute du charismatique Thomas Sankara et de son rôle dans l’émergence du panafricanisme et dans la lutte contre l’impérialisme occidental.
Des paysages vierges à explorer
Le Burkina offre aux visiteurs une belle variété de paysages dont les plus célèbres sont les dômes de Fabédougou, les cascades de Karifégula et les pics de Sindou.
Pour rester dans la thématique de la nature, je pourrais également parler de la richesse de la faune burkinabè avec les rhinocéros du lac Tengrela et les nombreux parcs (Ziniare, Nazinga) où vivent des éléphants, girafes, lions …
Faire un voyage responsable avec des séances de shopping équitable
Le Burkina est un pays dont les ressources naturelles sont extraites d’un sol aride mais fertile en beurre de karité, arachides, coton et or. Ces ressources constituent la majeure partie des revenus d’exportation du pays.
Cette économie trop limitée à la vente de matière première est insuffisante pour éradiquer la grande pauvreté que subissent un grand nombre des habitants du pays. Transformer localement les ressources est une nécessité pour donner une valeur ajoutée aux ressources burkinabè.
Pour contribuer à faire vivre l’économie du Burkina en voyage, pensez commerce équitable. Préférez les produits transformés sur place comme les biscuits de la Sodepal, les vêtements réalisés avec le tissu Faso Dan Fani, la crème au beurre de karité confectionnée par Karilor…
Très bel article. Je confirme… Pour les amoureux de nature (et les autres) c’est incontestablement the place to go. J’ai souvent entendu dire « ohhh c’est dommage, y’a pas la mer », mais… Il n’y a pas que les baignades en vacances !! J’ajouterai que pour le dépaysement culinaire, c’est pas mal non plus ! 😉
See You!
B.
t’es aussi originaire de là bas?
Bonjour à vous,
J’aimerais savoir si vous êtes partant pour échange d’article croisé car votre support a retenu toute mon attention. Sa qualité et sa thématique sont irréprochables à la nôtre. N’hésitez pas à me contacter si vous désirez améliorer la visibilité de votre site.
Restant à votre disposition,
CA. Dupres