Meetup, j’en ai déjà parlé à plusieurs reprises sur ce blog. C’est pour dire la longue histoire que j’ai avec ce réseau social qui a la particularité de rassembler dans la vraie vie des gens qui ont des centres d’intérêt communs. En tout cas, c’est ce qu’il fait aux USA, où je l’ai découvert. Grâce à,ce site, j’ai tissé de belles amitiés qui perdurent malgré la distance. J’ai d’ailleurs eu le plaisir récemment de passer une soirée face à la tour Eiffel. Illuminées par la dame de fer scintillante, nous avons savouré un délicieux pique-nique d’anniversaire conforme à l’idée que les Américains se font de l’art de vivre français (vin, fromage, macarons et saucisson). Moi qui avait été si défavorable à un ce concentré de clichés j’ai vraiment aimé. Comme quoi on a parfois besoin de la visite d’une amie étrangère pour se rendre compte de ce qui est beau chez soi.
Malheureusement, en France les meetups ont du mal à être véritablement ce qu’ils sont outre-Atlantique. Pour ce que j’en ai vu, les membres sont pour la plupart des geeks, des expats pensant retrouver ici ce qu’ils avaient là-bas ou des Français voulant rencontrer des anglophones.
J’exagère probablement un peu parce que j’ai échoué en tant qu’organisatrice de Meetup. Par honnêteté, je vais contextualiser ma critique en vous racontant la fin de mon club « le monde à Paris » comme me l’avait demandé une twitteuse. Commençons avec le récit rocambolesque de l’événement de lancement. Pour le premier round de ce lancement, je suis arrivée en retard au Comptoir général (le lieu de RDV). Et pour couronner le tout, le comptoir était bondé, impossible d’y prendre une table (alors que j’avais donné l’instruction de demander la table Meetup), je n’avais le numéro de téléphone d’aucun participant, ils n’avaient pas le mien… Et je pourrais continuer ainsi encore et encore. Vous avez compris que ce premier Meetup fièrement annoncé sur ce blog n’a pas eu lieu.
Je n’ai pas abandonné pour autant cet évènement de lancement au premier round. J’avais appris de mes erreurs et pour le prochain Meetup j’allais donner un numéro de téléphone aux participants et m’habiller de manière originale pour être reconnaissable à 100m. Avec toutes ces précautions, le lancement de mon meetup a bien eu lieu. Sauf que j’ai eu pas mal de no show (vous savez, ces personnes qui confirment leur présence à votre soirée, mais ne viennent finalement pas). Au final, nous n’étions que 4. Je ne me souviens pas de leurs prénoms, juste qu’elles étaient très sympathiques avec des parcours de vie assez riches et comme moi avides de rencontres multiculturelles. On a parlé de ce que chacune (eh oui, ce fut un spécial filles) attendait de ce groupe. Je me suis bien vite rendu compte que pour réaliser ces souhaits, pas mal d’organisation en amont de chaque meetup serait nécessaire. Je devrais également me tenir à un rythme de rencontres plus important qu’envisagé. J’étais un peu à l’arrache ce jour-là et j’ai sans doute dû leur donner l’image d’une organisatrice un peu brouillonne.
Après cette rencontre, d’autres éléments m’ont fait réaliser qu’organiser des meetups ne serait pas aussi simple que je l’envisageais. Les meetups ne sont pas aussi bien ancrés en France et les membres sont assez volatiles. Il faut déployer pas mal d’énergie pour animer le groupe et motiver tout le monde. Alors au moment de devoir renouveler l’abonnement (car oui, Meetup est payant pour les organisateurs), j’ai tout simplement abandonné le groupe qui m’apparaissait de plus en plus comme étant une charge et non un plaisir.
Et vous, avez vous déjà tenté Meetup en tant qu’organisateur ou membre?