Le dernier article publié sur ce blog date d’il y a environ 3 mois. Et pourtant, j’avais pris de nombreuses bonnes résolutions quant à la régularité de mes posts. Mais bon, vous savez comme est la vie. Parfois, l’humeur n’y est tout simplement plus pour un temps puis un nouveau cycle commence.
Un climat morose
Il faut dire que le climat ambiant a de quoi plonger quiconque s’intéresse aux questions du vivre ensemble dans un profond désarroi. La crise des migrants, Aylan, bavures policières ici et ailleurs, les attentats, les bombardements, l’état d’urgence… Tout cela en boucle depuis des semaines traité médiatiquement avec un regard partial et manichéen a de quoi cristalliser nos craintes et éveiller un désir de repli identitaire. Avec ce climat de défiance qui s’insinue petit à petit dans les esprits, il m’était difficile de me lancer dans la rédaction d’un article qui ne laisserait pas transparaître mon amertume, mon désenchantement.
Désenchantement du multiculturalisme et glissement sémantique
Soyons honnêtes, qui croit encore à cette idéologie de « tous différents, tous unis ». Dire je chéris la diversité aujourd’hui semble totalement désuet, hors de propos. Ne devrait-on pas s’efforcer à gommer toutes ces différences qui nous divisent ? Si un référendum portant sur cette question avait lieu à l’instant, le camp du oui l’emporterait incontestablement.
Prenez la Marche de la Dignité: organisée par un collectif de femmes diverses, elle avait pour objectif de lutter contre le racisme systémique et faire valoir la nécessité de respecter tout un chacun dans sa différence. De nobles causes à mon sens. L’accueil politico-médiatique de cette marche m’a sidérée. Les organisatrices ont été taxées d’excès de communautarisme, radicalisme et j’en passe. Comble de l’hérésie, les organisations institutionnelles d’antiracisme ont joyeusement participé au lynchage. La nouvelle génération des défenseurs du vivre ensemble et leurs aïeuls aux antipodes ! Comment en est-on arrivé à une telle fracture ? À quel moment le fait d’assumer ses différences est-il devenu incompatible avec la République ? Chacun campe sur ses positions et nous ne nous comprenons plus.
Quel nouveau cycle voulons nous ? Prendre action par le vote
Je suis résolument du camp des optimistes qui pensent que chacun doit pouvoir exprimer ses particularités sans que la société voit cela comme une entrave à notre capacité à vivre harmonieusement ensemble. Au contraire, je pense que c’est source d’épanouissement personnel et d’enrichissement mutuel. Certains candidats veulent se servir de la morosité ambiante pour nous y pousser encore plus loin. Ce n’est clairement pas « bonnet blanc » ou « blanc bonnet » entre les trois candidats qui nous sont proposés en région parisienne. Loin de moi l’envie de faire de la politique ici. Mais il nous appartient aujourd’hui de décider ce vers quoi nous voulons aller en tant que Franciliens. Notre région a le visage de la France diverse et indivisible. L’une des questions qui se pose à nous est comment voulons-nous vivre ensemble dans une région multiculturelle ? Devons nous regarder en chiens de faïence ceux qui ne sont pas dans parfaitement dans le moule de l' »archétype du français moyen » ? Devons nous forcer certains groupes déjà fortement stigmatisés à renier leurs origines, avoir honte de leurs différences ? Je ne pense pas que ce soit cela l’esprit républicain et pourtant des candidats vont sur ce chemin là.
Quoi que vous en pensiez, ne laissez pas à d’autres le loisir de décider de l’avenir de notre région pour vous. Alors aujourd’hui, on vote!
Article intéressant mais un peu fouillis. Le message de fin reste essentiel, mobilisons nous!!!
En tout cas jusqu’ici, j’aime les résultats !
merci pour cet article, sandra, car il reflète bien les difficultés de notre ‘temps’ où tout prête à confusion….alors oui, qu’un nouveau cycle commence et l’hiver est propice à cette ‘réflexion’ 🙂
Voilà un billet agréable. N’attends pas trois mois de plus !
Justement, cette ambiance morose et grave en même temps m’a donné envie de m’investir un peu plus dans la vie citoyenne, c’est pour cette raison que cette fois aux dernières élections j’ai été assesseur.